Regrets et excuses...

[Ava Lev Tekla]

Ava Lev Tekla, tête baissée, regardait l'écriteau à l'écriture à demi effacée placarder sur la porte.
Cette chambre appartenait à Yû Kanda lui avait-on certifier, et cette petite plaque de bois ne faisait que le confirmer.
Levant le bras pour frapper à la porte, elle s'immobilisa soudain, et tout ce qu'elle avait préparer s'envola.
A quoi bon ? Le mal était fait à présent...

Elle se remémora ce qui s'était passé...


Après le clash dans la bibliothèque, Ava était allée dans sa chambre, s'enfermant a double tour.
Pendant plus d'une heure, la russe avait tourner en boucle ce qu'elle avait dit au kendoka, et commençait à sentir les remords pointer. Et pendant plus d'une heure elle avait chercher, couchée dans son lit, les moindres excuses qu'elle aurait pu fournir au japonais, ce qui n'était pas chose facile.

"Je n'aurais jamais dû m'énerver de la sorte..." pensa-t-elle, encore plus blanche qu'un cachet d'aspirine. "En plus de me faire détester, j'ai troubler le silence si profond de la bibliothèque en criant...Aaah je suis la reine des idiotes."

Sa colère était injustifiée. Elle se leva donc et partit courageusement demander des renseignement sur la chambre du japonais grognon.

Voilà donc où elle en était maintenant, ne pouvant plus faire machine arrière.

Sa main toujours levée trembla et elle finit par la laisser tomber mollement le long de son corps. Heureusement, elle avait prévu cette situation...
Avec une rapidité presque inhumaine, elle se baissa et glissa un petit papier sous porte de l'exorciste.

Puis, sans aucun bruit, elle s'éloigna et disparut a l'angle du couloir.

Je suis aussi pitoyable que toi à m'énerver de la sorte.
Gomen nasai...

[Yuu Kanda]

C'est un Kanda - encore - échevelé qui arriva à sa chambre, et - encore! - énervé.

Mais bon sang, qu'est-ce qu'il avaient tous après lui, aujourd'hui?! Qu'est-ce qu'il avait fait au bon Dieu pour que, subitement, des tas de personnes se complaisent à l'emmerder?!

Alors qu'il tournait son douceur la poignée de sa porte, le kendoka tomba sur un papier, qui avait certainement été glissé sous le battant. Il se baissa et le ramassa, jetant un bref coup d'oeil dessus :

Je suis aussi pitoyable que toi à m'énerver de la sorte.
Gomen nasai...

C'était certainement un mot d'Ava Lev, et cela semblait évident si l'on se remémorait l'altercation qui avait eu lieu il y a quelques heures entre le japonais et la russe.

Le jeune homme entra dans ses appartements, se défoulant sur la porte qui, elle, n'avait pourtant rien demandé, en la claquant d'un geste brusque. Il chifonna le mot de la jeune femme et le jeta dans un coin de la pièce plongée dans l'obscurité et sobrement meublée.

Pourquoi s'excusait-elle, surtout d'une telle façon qu'elle le tournait encore une fois en ridicule? De toute manière, le brun n'en avait cure : tous ces humains n'étaient que de passage, il ne devait pas s'en soucier, et ceci il le faisait à merveille... du moins jusque là. Eh oui, le comportement que l'épéiste avait eu envers la française avait marqué une nouvelle entorse à cette règle quasi-sacrée qu'il observait pourtant depuis des années.

Yuu retira son uniforme - qu'il devait conserver jusqu'au lendemain, quand le nouveau serait prêt - et le jeta sur son lit, en vrac. Il ne jeta même pas un regard au reflet de lui que le miroir - brisé de toutes parts - lui renvoyait : celui d'un beau ténébreux au corps parfaitement proportionné, aux muscles dessinés par des heures et des heures d'entraînement intensif. Ses cheveux coulaient librement sur son dos - ils avaient été une nouvelle fois détachés, pendant qu'il s'acharnait à échapper aux alliés de Johnny, plus tenaces qu'une armée d'akumas - telle une cascade, leur noir de jais luisait légèrement malgré la quasi-absence de lumière et les mauvais traitements - des shampooings au savon rapétés inlassablement n'ont jamais été bénéfiques à quiconque, du moins aux dernières nouvelles -.

L'exorciste attrapa sa tenue d'entraînement, l'enfila rapidement, attrapa Mugen et son fourreau, posés contre le lit défait, et sortit.

Mieux valait se défouler, au risque de finir par tuer le premier qui s'approcherait, sinon...