Un peu de confort

[Anya Magdalena]

Cherchant un peu de confort pour pouvoir s'installer, Anya entra dans le salon qu'elle trouva désert à cette heure et observa la grande pièce. Elle était constituée d'une grande cheminée entourée d'un grand nombre de fauteuils qui avaient tous l'air aussi moelleux les uns que les autres. Elle hésita tout d'abord mais se dirigea vers la cheminée pour retrouver un peu de chaleur, mais elle s'aperçut qu'il ne restait plus que des cendres. La polonaise soupira avant qu'une parole amère s'échappe de ses lèvres :

- Il faut tout faire soi-même ici...

Elle s'agenouilla avec grâce et prit des buches pour les assembler et y mettre le feu. Elle eut quelques difficultés puisqu'elle ne faisait pas ça souvent -elle avait l'habitude qu'on fasse tout à sa place- et ce n'est qu'au bout de quelques minutes qu'elle vit enfin les flammes commencer à ronger le bois. Elle pensa que ce n'était pas au jeune fille à faire ces besognes et s'attrista en songeant à sa mère qui l'avait toujours fait lorsqu'elle était encore à ces côtés. Légèrement contrariée parce qu'un simple morceau de bois pouvait lui résister et aussi parce qu'elle se laissait absorbée par des pensées négatives, elle s'assit sur le fauteuil le plus proche et retira le sac qu'elle avait en bandoulière et le posa par terre avant de saisir un livre à l'eau de rose comme elle les aimait. C'était un de ses livres où rien ne peut empêcher les amants de s'aimer et qui permettait à Anya de rêver. Elle se mit à lire pour se distraire de ses tourments et fut bientôt très concentrée dans sa lecture.

[Ava Lev Tekla]

Après être passée à la chambre de Kanda, Ava avait besoin de se changer les idées.
La jeune femme avait donc opté pour le salon, endroit calme lui aussi, et plus chaleureux que la bibliothèque, après avoir effectuer un saut dans sa chambre pour chercher un autre livre - ayant prêté L'Archonte à Gracie -.

Poussant la porte sans faire de bruit, Ava Lev Tekla se faufila dans la grande pièce, qui pour une fois avait sa cheminée allumée, créant un agréable halo de lumière - bien que difficile à distinguer sous les fins mais nombreux cheveux noirs de la russe.
Se déplaçant avec de petit mouvement, elle arriva près de la cheminée en question pour s'nstaller dans un des nombreux canapés de salle.

Distinguant une forme sur un des fauteuils, la jeune femme s'arrêta et observa la tête aux cheveux noirs qui dépassait du dossier.

Une goutte de sueur perla sur son front - trahissant le trouble qu'elle ressentait.
Etait-ce Kanda ?

Elle s'approcha doucement jusqu'a être dans le dos de l'exorciste. Et constata par la meme occasion qu'en fait, point de Kanda n'état là, mais une autre exorciste...
Celle ci semblait plongée dans un roman, et lisant par dessus l'épaule de la fille, elle reconnut encore un de ses romans d'amour qu'elle avait en horreur.

Reculant aussitôt, elle partit se mettre dans un coin à l'opposé, en lachant un petit "tss" méprisant.
"Ce genre d'histoire n'existe pas dans le réel..." pensa-t-elle, agacée qu'on puisse encore se laisser berner par un monde rose inexistant.

[Anya Magdalena]

Alors qu'Anya était pleinement absorbée par son roman, elle ne vit pas quelqu'un entrer. Elle continua à se laisser emporter par les lignes et ce n'est que lorsqu'elle entendit des pas discrets s'approcher qu'elle daigna jeter un coup d'oeil à la pièce chaleureuse. Elle vit alors du coin de l'oeil une silhouette arriver et s'installer sur un des fauteuils non loin de là. Anya l'observa quelques peu, c'était une autre exorciste qu'elle n'avait jamais rencontrée, elle en était certaine. Elle n'avait jamais vu cette tête et cette mèche de cheveux qui cachait ces yeux qu'elle trouva grossière dans un premier temps. Cessant son examen, elle se remis à lire mais fut bientôt interrompue par l'impression que l'exorciste avait bougé. Elle perçut des bruits de pas dans son dos et sentit que l'exorciste se penchait derrière son épaule. Anya pensa qu'elle aura pu tout seulement se présenter et lui demander ce qu'elle lisait. Elle n'eut pas le temps de réaliser, l'exorciste était déjà à l'opposé de la pièce et avait laché un "tss" plutôt méprisant qui étonna la polonaise. Celle-ci choisit néanmoins de se présenter et de rester aimable bien qu'elle ne soit pas sure de pouvoir lier une amitié au vu de la réaction de l'exorciste.

-Bonjour ! lança-t-elle poliment. Je m'appelle Anya Magdalena, et toi ?

Elle lui adressa un sourire puis continua sans même attendre sa réponse.

-Tu n'as pas l'air d'aimer ce livre, je me trompe ?

Elle se décida enfin à attendre qu'on lui réponde.

[Ava Lev Tekla]

Alors qu'elle regagnait son coin sombre plutôt expressement, elle sentit le regard de la jeune fille aux cheveux noirs glisser sur elle et la fixer. Un frisson la parcourue.

-Bonjour ! lança la fille poliment. Je m'appelle Anya Magdalena, et toi ?

Puis sans attendre de réponse :

-Tu n'as pas l'air d'aimer ce livre, je me trompe ?

A cette dernière phrase, plus affirmative qu'interrogative, Ava Lev Tekla sursauta. Se pourrait-il qu'elle l'ait entendue...?
Elle n'avait pas voulu être méchante pourtant... Mais elle sentait dans la voix d'Anya une certaine tension.

Sans se retourner, elle laissa échapper d'une voix timide un "Ava Lev Tekla, enchantée" tout petit comparé a la voix de la jeune fille dans son dos.
La tête baissée au plus bas, laissant voir une nuque de nacre, elle reprit d'une voix si basse qu'elle n'était pas sûr qu'Anya l'entende :

- Je n'aime pas les choses sirupeuses. Ca n'existe pas.

Puis, se doutant qu'elle ne venait -encore- pas de se faire une amie, elle tourna et la talons et partie -non précipitemment-, son livre à la couverture noir toujours à la main, sans laisser Anya le temps de réagir.

[Anya Magdalena]

Lorsqu'elle lui demanda si elle n'avait pas aimer le livre d'Anya, Ava sembla sursauter. Puis sans se retourner, elle se présenta d'une voix timide "Ava Lev-Tekla, enchanté" qui parut minime par rapport au salut qu'avait fait Anya. Celle-ci se demanda si elle était tout le temps comme ça ou si c'était parce qu'elles ne se connaissaient pas mais vit Ava baisser encore plus la tête -si c'était possible- et marmonner quelque chose qu'Anya eut vraiment du mal à entendre.

- Je n'aime pas les choses sirupeuses. Ca n'existe pas.

Anya se demanda tout d'abord si elle avait bien entendue puis répondit :

-Peut-être que ça n'existe pas en effet, mais pourquoi ne pas laisser une place au rêve ?

Avant qu'elle n'ait terminé sa phrase qu'elle avait prononcé d'un ton plus désagréable qu'auparavant, elle vit la jeune exorciste tourner les talons et sortir de la pièce sans laisser à Anya le temps de réagir. Anya se vexa : elle était partie comme ça, sans rien dire. De mauvaise humeur, la jeune fille s'agita. Elle regarda la cheminée où il n'y avait déjà plus beaucoup de bois. Elle remit une bûche qu'elle jeta sans ménagement -comme pour se défouler- dans l'âtre avant de se rasseoir. Elle finit par hausser les épaules et se remettre à lire pendant quelques minutes avant d'arriver au mot "fin". Elle se demanda que faire, puis décida de sortir puisqu'elle n'avait plus rien à faire. Elle se dirigea vers le réfectoire car la faim commençait à se faire entendre.

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